Ted Lasso, Only murders in the building, Schmigadoon et Y le dernier homme
Beaucoup de nouveaux titre à découvrir en cette rentrée, sur toutes les plateformes. Morceaux choisis.
Ted Lasso (Apple TV+)
Coach de football américain, Ted Lasso (Jason Sudeikis, moustache et accent traînant), est recruté par un club de football anglais (le vrai, celui qu’on joue partout ailleurs dans le monde), dont la présidente, Rebecca, cherche à se venger de son ex-mari, qui l’a abandonnée aux manettes du FC Richmond. A partir de là, tout ce que vous pouvez imaginer sur ce que va donner la série est faux, et si vous n’avez vu aucun épisode, je vous la recommande chaudement : imaginez un endroit d’où la masculinité toxique a été (pratiquement) complètement éliminé, et vous êtes arrivé chez Ted Lasso. Également, arrêtez de lire ici, car je vais parler de la deuxième saison.
Après une première saison très réussie, Ted Lasso s’essouffle un peu : entendons-nous bien, c’est toujours une série très agréable à regarder, qui fait du bien et c’est suffisamment rare pour être noté. Mais en mettant au coeur de son intrigue la santé mentale de son héros, qui est habituellement un rayon de soleil de positivité, Ted Lasso perd un peu de vue 1/ le sport (ça reste une série sur le football avec une trajectoire classique défaite / remontada héroïque) 2/ les conflits, qui sont, quoi qu’on en dise, le moteur narratif de toute histoire. La troisième saison devrait être toutefois plus piquante avec la promotion de Nate en antagoniste principal. Ce sera peut-être aussi la dernière, à moins que le succès de la série aux Emmy Awards ne fasse changer d’avis aux créateurs.
Short & Sweet : Schmigadoon, Only murders in the building, Y le dernier homme
Schmigadoon (Apple TV+)
Si vous n’aimez pas la comédie musicale, passez votre chemin immédiatement, car Schmigadoon est un hommage très très appuyé à celles-ci, particulièrement les classiques des années 40 (même le titre est un clin d’oeil à Brigadoon, film de 1954, dans laquelle un voyageur se retrouvait prisonnier d’un village écossais fantôme ). Josh et Melissa forment un couple en déroute qui tente de renouer au cours d’une randonnée qui les amène à Schmigadoon, d’où ils ne pourront plus partir sans avoir trouvé l’amour de leur vie. C’est drôle, c’est frais, c’est bourré de référence à l’âge d’or des comédies musicale, c’est clairement un goût acquis, mais si votre idée d’un vendredi soir réussi repose sur un énième visionnage de Chantons sous la pluie, vous êtes au bon endroit.
Only murders in the building (Disney +)
Outre les séries, j’ai une grande passion pour les podcasts, et tout particulièrement les podcasts de true crime (franchement je pourrais y dédier une newsletter, mais qui a le temps pour ça ?). J’ai ça en commun avec Charles, Oliver et Mabel, assemblage hétéroclite de voisins qui, après la découverte d’un cadavre dans leur immeuble, décident de mener l’enquête et d’en faire, évidemment, un podcast. C’est drôle, le casting est parfait (Steve Martin en acteur sur le retour ! Martin Short en metteur en scène sur le retour ! Selena Gomez qui traîne un spleen infini et des réparties fracassantes ! Tina Fey en reine du podcast !), c’est un petit bonbon pour vos soirées d’automne.
Y le dernier homme (Disney +)
L’adaptation du comics de Bryan K. Vaughan et Pia Guerra fait partie des serpents de mer de l’âge d’or de la télé (coucou l’adaptation de Maddadam, je t’attends toujours) : 15 années de développement pour un comics qui imagine un monde où les porteurs du chromosome Y tombent d’un seul coup raide mort, à l’exception d’un type plutôt médiocre nommé Yorick. En 15 ans, la question du genre a beaucoup, beaucoup évolué. J’étais pour ma part vraiment curieuse de voir comment cette dimension allait être prise en compte, là où le comics était parfois borderline essentialiste. C’est plutôt une bonne surprise, car évidemment que si Yorick est le dernier porteur du chromosome Y vivant (lui et son singe domestiqué), il n’est pas le dernier homme sur Terre, loin de là. Réactualisée, l’adaptation entre d’autant mieux en résonance avec notre présent pandémique. En revanche, son diffuseur, Hulu, pas convaincu, a décidé d’annuler la série avant même la fin de diffusion de sa première saison…
Un peu plus de lecture
Le catalogue adulte de Disney + s’étoffe petit à petit : outre des madeleine 90’s comme X-Files et Buffy contre les vampires, c’est désormais là où l’on trouve En Thérapie, et une petite pépite de Taika Waititi, Reservation dogs.
En attendant le retour de Succession, un article sur l’inénarrable Gerri, où comment un personnage conçu pour être un simple moyen de passer de l’information au spectateur devient petit à petit un personnage central. (en anglais)
Que va-t-on regarder dans les mois qui viennent ? Peut-être des choses issues du palmarès de Cannes Séries 2021.